Pendant un séjour en Turquie j’en ai profité pour tenter l’expérience de la plongée avec des bouteilles.
Une excellente amie m’a proposé de l’accompagner pour une sortie en mer qu’elle avait prévu pour participer à quatre plongées avec des bouteilles.
Appréhension
Ce fut pour moi l’occasion de découvrir ce sport.
C’est avec beaucoup d’appréhension que je me suis engagé dans cet expérience. En effet, je ne suis pas du tout à l’aise dans l’eau lorsque je n’ai pas pied et panique assez rapidement.
On part d’Istanbul le samedi matin très tôt (vol à 6h du mat)
Après une heure de vol et une grosse demi heure de voiture, nous sommes à Fethiye dans le sud ouest de la Turquie.
Pas le temps de poser, le bateau est prêt et n’attend plus que nous.
Départ pour le premier spot.
Pendant le trajet : briefing pour les différents niveaux de plongeurs.
M’ayant vu arriver avec ma valise cabine pelican (version air) l’organisateur c’est imaginé que j’étais déjà très expérimenté et que dans ma valise c’était mon matériel de prise de vue subaquatique. Il m’attribue un instructeur qui commence à me parler d’une descente à 50m le long d’une falaise sous-marine avec des possibilités de prise de vue sympa.
Je l’arrête dans son élan et lui rappelle que je suis un pur n00b en plongée. Ce fut le gimmick du week end 🙂 Et plusieurs fois des instructeurs m’ont redemandé si j’étais prêt pour descendre à 50m.
Je rejoins le groupe des grands débutants pour les consignes de sécurité et les explications sur le déroulement des plongées.
La première plongée est une plongée de découverte. Complètement guidé, et maintenu par le moniteur, tout est pris super encadré de la mise à l’eau à la sortie de l’eau en passant par l’installation de la ceinture de lests en plomb, le réglage du masque et même au besoin enfiler les palmes.
Vient le moment de se mettre à l’eau. Avec une eau à 28°C c’est assez facile. Et la toutes mes appréhensions s’envolent ! La bouteille est fixée à un gilet qui se gonfle et se dégonfle à volonté. Aucun risque de couler. On descend dans l’eau et il suffit de s’allonger dans le gilet que le moniteur maintien en place.
On flotte
En matière de lests, j’avais une ceinture avec 5 lests de plomb de 2kg chacun autour de la taille et il y avait 2 lests de 2kg chacun dans la veste.
Une fois gonflée, la veste apporte une flottaison importante : le niveau de l’eau est au niveau de la poitrine. Le menton ne touche même pas l’eau quand on baisse la tête.
Très rassuré par cette flottabilité, mes peurs ce sont envolées 🙂
On répète dans l’eau les gestes de bases. Ajuster son masque. Expulser du masque l’eau qui pourrait être rentrée. Equilibrer la pression dans les oreilles.
Puis le moniteur rappelle les commandes qu’on utilisera pendant la plonger : avancer, s’agenouiller, problème, stop, remonter (en urgence)
On vérifie que tout fonctionne et que le principe de respiration par le détenteur est assimilé, on dégonfle doucement la veste et go
Plongée
C’est partie pour la première plongée
Au programme de cette première plongée :
On descend doucement jusqu’au fond sablonneux. La on restera à genoux un moment le temps que l’instructeur vérifie que tout est correctement sanglé et verrouillé.
Ensuite il va nous guider vers un endroit pour faire quelques photos et vidéo pour les souvenirs à partager.
A cet endroit, on nous donne un morceau de pain pour pour attirer les petits poisson et faire de jolies photos avec plein de poissons autour de nous.
Une fois les photos faites on confirme au moniteur qu’on se sent bien (ou pas), vérification qu’on a bien compris le principe de compensation de la pression dans les oreilles et c’est parti pour une balade.
Cette première plongée dure une quinzaine de minutes.
Pendant tout le temps de la plongée, le moniteur nous tient par la bouteille (je l’ai bien senti dans quelques mouvements) pour maintenir l’équilibre et guider ou aider à avancer ou encore retenir.
Magique
Cette première expérience de plongée avec les bouteilles est extraordinaire. On flotte complètement, sans notion de poids, il y a juste la résistance à l’avancement de l’eau qui est plus importante que celle de l’air, mais pour le reste c’est une sensation de liberté d’évolution en trois dimensions. Des couleurs, des reflets que j’avais vu dans des films et qui apparaissent devant mes yeux. On avance tranquillement. Sur ce premier spot, il y a de nombreux vers marins sur le fond (merci le feeding des poissons 😉 ), des oursins. On croise quelques bancs de petits poissons qui paissent tranquillement les algues sur les rochers.
Un instant vraiment magique.
Complètement désorienté je ne me suis pas rendu compte qu’en fait nous avions fait une boucle et lors que l’instructeur me fait signe qu’on remonte, je n’avais pas remarqué que nous étions arrivé juste à l’arrière du bateau.
Il appuie doucement sur le bouton pour gonfler le gilet et hop on remonte tranquillement vers la surface.
La profondeur max sur cette toute première plongée est réglementée et n’excède pas 6m.
Au fil de la plongée j’ai senti l’augmentation de la pression. Et la technique de compensation de la pression dans les oreilles est bien utile (comme quand on prend l’avion, mais en avion c’est de la dépression).
Retour à la surface et la on sens qu’il y a un pu plus d’oxygène dans l’air qu’on respire dans les bouteilles que dans l’air ambiant. Une fois sorti de l’eau, l’effet première fois et l’oxygène donnent place à une forme de légère ivresse, d’euphorie. C’était génial !!!
Dur dur
Une fois cette euphorie passée, on sent que malgré la sensation de légèreté, ca reste un effort physique non négligeable.
Heureusement c’est l’heure du repas. Des sucres lents et direction une petite sieste sur le pont du bateau pendant le trajet vers le deuxième spot de plongée 🙂
La suite se raconte d’elle même dans les video qui suivent.
2 / 3 èmes plongées
Les plongées suivantes sont tout aussi agréables et pleines de rencontres de poissons, et autres invertébrés.
Je voulais me concentrer sur ma plongée pour la première plongée, mais dés la deuxième, la GoPro est de la partie pour immortaliser ça. (Je ferais un petit article sur la Hero 6 d’ailleurs)
Voici un mix de la deuxième et troisième plongée :
Elle est un peu longue, ca représente un total de 40 min de plongée (2 x 20min)
Ou on a commencé par rejoindre une grotte accessible par la terre (pour les n00bs comme moi) ou par les profondeurs pour ceux qui sont plus expérimentés.
Puis le bateau rejoint un spot plus accessible aux débutants pour un nouvelle plongée avec un moniteur pour chaque débutant.
Comme vous pouvez le voir, le moniteur utilise la bouteille que je transporte sur mon dos : ça leur permet d’être certain que j’ai bien de l’air, à la pression suffisant qui arrive dans mon détendeur et de rester à proximité.
A la quatrième plongée,
Le moniteur est toujours avec vous mais vous lâche la (grappe) bouteille. On le sent lorsqu’on fait des mouvements de roulis mais ça reste tout à fait raisonnable surtout grâce à mon gabarit d’après le moniteur.
Il donne les directions, passe autour, devant, quelques pitreries et il m’a emmené un peu plus profond (une dizaine de mètres). Je l’ai senti dans les oreilles, il a fallu que je compense plus et plus fort pour que ça ne soit pas douloureux.
Dés qu’on descend un peu plus, le bleu devient la couleur dominante et comme vous ne le voyez pas trop sur la video la lumière baisse assez vite.
Désolé si vous n’avez pas le son sur la video, il y a un copyright dessus et 85 pays n’ont pas accès à la bande sonore 🙁
Voila une belle expérience que je vous conseille de tenter même si comme moi, vous n’êtes pas à l’aise dans le grand bain à la piscine. Ici, avec le matériel respiratoire et le gilet qui se gonfle facilement, je serai bien resté plus longtemps sous l’eau.
Photos ?
Comme j’avais tout de même pris un peu de mon matériel photo avec moi, j’en ai profité pour faire quelques photos tout de même.
Détail important
Ah oui, c’est vrai un détail très important quand vous faites de la plongée les gaz que vous respirez se dissolvent dans votre sang de façon beaucoup plus importante que lorsque vous êtes dans l’air (à cause de la pression qui augmente avec la profondeur)
Il est donc très fortement déconseillé de prendre l’avion dans les 24 heures qui suivent un plongée. Ceci pour éviter les problèmes de décompression et d’embolie.
Nous avons donc fait le retour à Istanbul par la route.
Comme une amie m’a dit : c’est un week end qui donne l’impression d’avoir pris une semaine de vacances alors qu’on est parti que deux jours.
Un moment très agréable … A refaire ? Oui si l’eau est chaude 😉